Biononymous & bioprivacy
1953 découverte du rôle codant des molécules de l’ADN : ce qui était un mystère n’est plus que le déroulement d’un programme écrit au moyen d’un alphabet de quatre lettres. Depuis les années 70 nous disposons des moyens de modifier ce programme.
Il y a 40 ans, Le Monde titrait « La chasse au français » pour désigner Safari : système automatisé pour les fichiers administratifs et le répertoire des individus. Aujourd’hui la biométrie faciale de nos smartphones peuvent nous reconnaître depuis quelques années et peu interpréter nos traits et nos aspects qui sont issues, en partie du programme de l’ADN.
En 2018, en Allemagne, un meurtrier a été confondu grâce à ses données de santé Apple et Ras Technica titre quelque jours plus tard « Pocket-sized DNA reader used to scan entire human genome sequence ».
Ce n’est que la partie visible d’un chamboulement plus profond. Les biotechnologies bousculent les frontières. L’intégrité du vivant est-elle possible ? Si oui, quelle intégrité ? Le big data était le chamboulement de notre intimité dans les années 2010, que sera alors la possibilité de copier-coller, modifier, pirater nos intimités au niveau de nos visages, de nos cellules vivantes, de notre flore bactérienne, de notre ADN ?
Il me faut un raspi zero et 35 minutes pour empoisonner n’importe quel labtop même éteint. Combien de temps encore nos corps biologiques seront exposés aux risques naissants sans que nous abordions avec sérieux les questions ? Au delà des données informatiques (anonymisation, sécurisation, mutualisation, interopérabilité…), alors que les technologies informatiques, sciences du vivant et technologies du vivant fusionnent, quelles sont les questions qui se posent à nous en qualité d’acteurs de ses transformations ? Il y a t-il aujourd’hui un espace de discussion pour passer d’une démocratie de la gestion des technologies, qui n’est encore qu’émergence, à la conception d’une démocratie de l’éthique en transdisciplinarité voir antidisciplinarité ? Comment les Biodesigners et biohackers, les biohacklabs et biohackerspaces, défrichent les possibles et quelles sont les conséquences pour les entreprises privées ou les organismes publiques ? Il y aurait ainsi de nouveaux champs d’entrepreneuriats à cultiver ? «
1953 découverte du rôle codant des molécules de l’ADN : ce qui était un mystère n’est plus que le déroulement d’un programme écrit au moyen d’un alphabet de quatre lettres. Depuis les années 70 nous disposons des moyens de modifier ce programme.
Il y a 40 ans, Le Monde titrait « La chasse au français » pour désigner Safari : système automatisé pour les fichiers administratifs et le répertoire des individus. Aujourd’hui la biométrie faciale de nos smartphones peuvent nous reconnaître depuis quelques années et peu interpréter nos traits et nos aspects qui sont issues, en partie du programme de l’ADN.
En 2018, en Allemagne, un meurtrier a été confondu grâce à ses données de santé Apple et Ras Technica titre quelque jours plus tard « Pocket-sized DNA reader used to scan entire human genome sequence ».
Ce n’est que la partie visible d’un chamboulement plus profond. Les biotechnologies bousculent les frontières. L’intégrité du vivant est-elle possible ? Si oui, quelle intégrité ? Le big data était le chamboulement de notre intimité dans les années 2010, que sera alors la possibilité de copier-coller, modifier, pirater nos intimités au niveau de nos visages, de nos cellules vivantes, de notre flore bactérienne, de notre ADN ?
Il me faut un raspi zero et 35 minutes pour empoisonner n’importe quel labtop même éteint. Combien de temps encore nos corps biologiques seront exposés aux risques naissants sans que nous abordions avec sérieux les questions ? Au delà des données informatiques (anonymisation, sécurisation, mutualisation, interopérabilité…), alors que les technologies informatiques, sciences du vivant et technologies du vivant fusionnent, quelles sont les questions qui se posent à nous en qualité d’acteurs de ses transformations ? Il y a t-il aujourd’hui un espace de discussion pour passer d’une démocratie de la gestion des technologies, qui n’est encore qu’émergence, à la conception d’une démocratie de l’éthique en transdisciplinarité voir antidisciplinarité ? Comment les Biodesigners et biohackers, les biohacklabs et biohackerspaces, défrichent les possibles et quelles sont les conséquences pour les entreprises privées ou les organismes publiques ? Il y aurait ainsi de nouveaux champs d’entrepreneuriats à cultiver ? «